LibertyKite et JADOFER

A l’occasion du salon d’Arcachon Yves Parlier a présenté son LibertyKite, un kite destiné à propulser des navires et en particulier des bateaux de plaisance: https://www.facebook.com/LibertyKite-1759909610943980/

JADOFER et les tilloles électriques de Virgile Lauga http://www.tillole-electrique.com/ ont participé aux démonstrations du LibertyKite.

Le nouveau moteur électrique

Ca y est ! Installé et JADOFER à l’eau !

Le nouveau moteur électrique est maintenant à refroidissement par air, sans réducteur et avec un contrôleur séparé.

Moteur Aquamot2

Le moteur n’étant plus « High Trust », tournant donc plus rapidement (1700 tr/mn au lieu de 900 tr/mn), l’hélice a du être remplacée; il s’agit d’une tripales au lieu d’une quadri pales et d’un diamètre un peu inférieur.

Les manœuvres de port sont un petit peu moins efficaces qu’avec la version « High Trust » et sa « grosse » hélice; en effet on positionnait ou arrêtait JADOFER de manière quasiment instantanée; aujourd’hui l’hélice cavite plus facilement lors d’un coup un peu brutal de marche arrière pour arrêter le bateau; en effet le couple très important du moteur électrique aspire littéralement l’air à l’hélice si vous êtes un peu lourd sur le marche arrière; les manœuvres de port, bien que moins exceptionnelles que précédemment, restent cependant plus efficaces et agréables qu’avec une propulsion thermique.

Les premiers essais à la mer montrent d’autre part une différence non négligeable avec la version précédente: la vitesse maximale est légèrement supérieure ! L’autonomie à la vitesse de croisière (5,5 à 6 nœuds) me semble par contre équivalente, soit environ 5 heures; comme précédemment bien sûr en réduisant la vitesse à 4 ou 4,5 nœuds l’autonomie passe à plus de 10 heures et il est donc très simple de gérer son autonomie.

 

La saison 2016

Ayant été à l’étranger durant la quasi totalité de la saison 2016, JADOFER a finalement (malheureusement) très peu navigué en 2016; seulement quelques sorties (sans problème) avec Virgile Lauga.

De retour à l’automne, après quelques rares sorties, j’ai malheureusement eu un problème de moteur (bruits inquiétants au démarrage et odeur de caoutchouc brulé).

J’ai donc immédiatement sorti JADOFER de l’eau et démonté le moteur qui a été envoyé en Autriche pour vérification au tout début de janvier 2017; le verdict est tombé: plusieurs phases endommagées et donc moteur HS!

Aquamot m’a proposé de le remplacer par un moteur équivalent en puissance (11KW), mais sans refroidissement par eau, la fabrication de cette dernière version ayant été abandonnée.

J’avais à l’origine choisi ce moteur car la conception (moteur + réducteur « high thrust » + contrôleur intégré + refroidissement par eau) était à mon sens simplement parfaite; il semble que malheureusement Aquamot n’ait pas réussi à résoudre tous les challenges techniques!

Je vais donc pouvoir (devoir!) tester maintenant une solution plus standard, mais aussi bien sûr beaucoup plus simple: un moteur électrique + un contrôleur!

Le moteur étant moins bien refroidi, son rendement est un peu inférieur, mais la différence reste faible (89% de rendement au lieu de 93%).

Pas de version « high thrust » non plus, mais là encore beaucoup plus de simplicité car pas de réducteur; je vais peut-être aussi y gagner en terme de silence de fonctionnement, le réducteur étant visiblement responsable d’une partie non négligeable du bruit généré.

Après avoir pratiqué l’électrique je ne m’inquiète par contre plus vraiment de ne pas disposer d’une version « high thrust » sur ma pinasse; en effet le couple de l’électrique est de toute façon important (et constant) et donc je ne devrais pas trop sentir de différence; à confirmer bien sûr.

Mise à l’eau pour la saison 2015…

Remise à l’eau en début de saison après avoir finalisé les derniers détails.

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L’échangeur de température définitif a été installé, ainsi que le vase d’expansion.

Refroidisseur     Vase_expansion

Cet échangeur de température est constitué d’un tube inox de 3 m de long environ, décollé de la coque d’environ 25mm, dans lequel circule l’eau de refroidissement du moteur; il a été réalisé par la société Delobel de Salles.

Nous n’avons pas eu le loisir d’utiliser JADOFER autant que souhaité durant cette saison, mais nous avons quand même pu confirmer la vitesse et l’autonomie de la propulsion électrique en visitant les ports de « fond du Bassin »: port de Cassy, Audenge et bien sûr remonté de l’Eyre jusqu’au port de Biganos.

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Nous profiterons de l’après saison avec ses eaux moins « agitées » pour retourner vers le Mimbeau, les bancs d’Arguin et du Toulinguet.

 

Quelques brèves infos de navigation…

Je n’ai malheureusement pas pu utiliser énormément Jadofer cet été, car j’ai du la sortir de l’eau pour du travail sur l’étambot, mais j’ai quand même pu réaliser quelques tests de performance; en bref cela correspond plutôt très bien à ce que j’espérais; cependant, il semble évident(comme je m’y attendais) que la ligne d’arbre à crémaillère consomme une part non négligeable de la puissance moteur et je suis content d’avoir choisi un moteur probablement un peu « trop » puissant théoriquement; une pinasse à talon dotée d’une ligne d’arbre classique devrait ainsi pouvoir se contenter d’une puissance de 7,5 KW, mais en ce qui me concerne les 11 KW du moteur Aquamot en version « High Trust » tournant à 900 tr/mn et doté d’une hélice 4 pales me semble tout simplement parfait.
En ce qui concerne donc quelques mesures, réalisées avec peu de vent et de clapot, aux étals, mesures prises au GPS en faisant autant que possible des « runs » opposés:
– vitesse maxi: plus de 8 kt, soit au-delà de la vitesse de la carène
– vitesse à 70% de la puissance: environ 6,5 kt, soit une vitesse de croisière parfaite; autonomie de 5 heures environ
– vitesse à 40% de la puissance: un peu moins de 4 kt; autonomie supérieure à 12 heures
Pas de problème donc pour naviguer sur le Bassin; même si, par exemple, je n’ai pas été économe, ou bien parce que j’ai rencontré des conditions défavorables (navigation contre courant, vent et clapot, etc.), il me suffit de réduire la vitesse à 4 kt pour bénéficier d’une très large autonomie et pouvoir rejoindre sans encombre le port.

Quelques toutes premières constatations…

Bien sûr pas de démarrage moteur ! On tourne la clef et la pompe de refroidissement du moteur se met en marche ; relativement bruyante d’ailleurs cette dernière et de plus il semble que cette pompe ne devrait être mise en marche que lorsque le moteur commence à chauffer (avec un rendement de 94% il doit falloir le solliciter un petit peu !) ; lors des tout premier essais l’eau de refroidissement semblait ne pas chauffer et je vais donc ajouter un interrupteur pour pouvoir faire des essais.

Lors de la montée en puissance le moteur émet une sorte de sifflement relativement soutenu qui nous a plutôt surpris ; à priori il s’agit du réducteur de vitesse puisque, s’agissant d’un moteur high-trust, il tourne à l’arbre à 900 tr/min ; le coffre moteur n’est bien sûr absolument pas isolé et je vais donc envisager une isolation phonique… (Cela confine probablement à de l’extrémisme anti-bruit, mais tant qu’à faire…)

J’avais quelques interrogations quant au joystick inverseur/accélérateur et je me demandais quel en serait l’agrément comparé au bon vieil inverseur du Renault-Couach ; on me l’avait dit et je le confirme, le moteur électrique est simplement parfait lors des manœuvres ; la rotation de l’hélice est linéaire depuis zéro tr/min et le couple est maximum ; résultat un agrément inégalé.

Pour la petite histoire lors de la mise à l’eau la marche avant partait en arrière et vice-versa ! Après la première sortie, la suppression du câble croisé du joystick a tout fait rentrer dans l’ordre ; il y avait une chance sur deux…

La crémaillère constituait une véritable interrogation et effectivement il faut visiblement éviter de trop « casser » la ligne d’arbre, que ce soit en utilisant une position d’hélice trop relevée, ou à l’opposé trop profonde ; le choix d’un moteur qui tourne lentement prend ici tout son intérêt car même en position médium, pas du tout de cavitation ou d’aération de l’hélice ; juste une propulsion parfaite.

Le cardan de la crémaillère possède un peu de jeu (ce n’est pas nouveau sur JADOFER !), mais il n’a pas été jugé utile de le changer, estimant qu’il pouvait encore remplir correctement son rôle ; par contre l’absence de « couverture sonore » (autrefois due au bruyant moteur thermique) nous a permis d’apprécier un léger bruit qui peut faire penser (en plus discret) au LA1 d’Yvonne ou à un vieux Couach BD1 !

Il va falloir bien sûr faire beaucoup plus de tests qu’un simple « run » de quelques dizaines de minutes, mais la vitesse semble plutôt très bonne (rien à envier à une bonne motorisation thermique) et l’autonomie correcte (environ 5h aux instruments à bonne vitesse) ; tout cela à confirmer bien entendu.

Aucune vibration et un confort exceptionnel ! Comme l’a dit Vincent la coque doit dire un grand « merci » ! Une pinasse traditionnelle motorisée en électrique, ça vous branche !

Suite très bientôt je l’espère…

Ca y est, JADOFER rejoint son élément!

Après de longs mois en chantier, samedi 19 juillet 2014, JADOFER a été mise à l’eau à La Teste; une sortie du chantier « au millimètre », puis enfin l’élément liquide.

Rien de très exceptionnel pour une pinasse de 1956, à part que cette fois le vieux moteur Renault-Couach à bout de souffle a troqué sa place pour un engin qui ne fait plus de bruit (ou plus exactement quelque chose de différent) et qui ne dégage plus aucune fumée!

Vincent, Antoine et Marie-Laurence

Vincent, Antoine et Marie-Laurence

Quelques tout premier bords pour le plaisir dans le chenal du port de La Teste, mais pas encore de réel test car il reste de nombreuses finitions; les premières constatations à suivre dans un (tout) prochain article…